• Les facteurs de risque

     

     

    AGE ET GENRE

     

    L’âge est le premier facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, le nombre de cas augmente avec l’âge.

    Le genre féminin est également un facteur de risque ; à partir de 75 ans, la survenue de la maladie d’Alzheimer est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes mais comme les femmes vivent plus longtemps que les hommes, on comprend pourquoi il y a au total beaucoup plus de femmes atteintes de cette maladie.

     

    EDUCATION ET STYLE DE VIE

     

    La maladie est plus fréquente chez les sujets  de petit niveau d’éducation. En revanche, le risque est plus faible chez les sujets ayant un style de vie cognitivement stimulant. Il s’agit de toutes les activités intellectuelles qui permettent de maintenir et d’entretenir un réseau neuronal efficace : travailler, lire, sortir et rencontrer des gens, s’occuper de ses petits enfants, voyager, un exercice physique quotidien … La solitude multiplie par deux le risque de maladie d’Alzheimer.

    Avoir suivi des études et entretenir des activités intellectuelles variées  favorisent la création de nouveaux neurones (appelé réserve cérébrale) et le développement de connexion neuronales (appelé réserve cognitive).

    Une dépression chronique augmente aussi le risque car d’abord les dépressifs n’entretiennent pas un réseau social et d’autre part le stress permanent fragiliserait l’hippocampe et le rendrait plus sensible aux lésions d’une maladie d’Alzheimer.

     

    RISQUE VASCULAIRE

     

    L’hypertension artérielle, le diabète, ou l’excès de cholestérol sont révélés être des facteurs de risques de la maladie.

    L’avancée en âge s’accompagne de l’installation de petites lésions vasculaires dans le cerveau. La survenue brutale ou progressive de ces lésions vasculaires, même minimes, accélèrerait le déclenchement de la maladie.

    Dans d’autres cas ; ces lésions créent des démences vasculaires pures.

     

    AUTRES

     

    La nutrition joue également un rôle protecteur : un régime de type méditerranéen (appelé aussi régime crétois) s’associerait à une diminution sensible du risque de maladie d’Alzheimer.

    Une consommation régulière et modérée d’alcool est associée à un moindre risque de survenue d’une maladie d’Alzheimer. Dans ce cas les tanins et les flavonoïdes contenus dans le vin ont un effet protecteur.

    D’autres facteurs de risque ont été évoqué : présence d’aluminium dans l’eau de consommation, antécédents de traumatismes crâniens avec coma.

     

    ELEMENTS GENETIQUES

     

    Dans les formes sporadiques de la maladie d’Alzheimer existe un facteur de risque génétique lié au gène de l’apolipoprotéine E (apoE) situé sur le chromosome 19.

    L’ApoE est une protéine de transport des graisses qui intervient dans la régénération synaptique. Il existe trois formes du gène de cette protéine (epsilon 2,3 et 4) : la forme epsilon 4 du gène multiplie par 4 à 18 le risque de faire la maladie  tout en là déclenchant plus tôt. Ce gène ne constitue toutefois pas un marqueur de la maladie, c'est-à-dire qu’avoir l’epsilon 4 n’entraîne pas inéluctablement la maladie d’Alzheimer en outre, on peut développer la maladie en ayant les formes 2 ou 3.

    Enfin, indépendamment des formes familiales génétiques, le fait d’avoir un père ou une mère atteint de la maladie est associé à un risque accru de développer soi même la maladie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Risques et protection :                                                                             

     

                    Facteurs de risque :

    -          âge

    -          genre féminin (après 75 ans)

    -          petit socio-éducatif

    -          facteurs cardio-vasculaires

    -          antécédents familiaux de démence

    -          allèle epsilon 4 de l’ApoE

    -          trisomie 21

    -           

         Facteurs de protection :

    -          haut niveau socio-éducatif

    -          style de vie cognitivement stimulant

    -          régime méditerranéen

    -          traitement des facteurs cardio-vasculaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La phase modérée ou phase d’état (2 à 6 ans)

     

    Le langage spontané s’appauvrit, les incohérences apparaissent parfois aussi bien  au niveau du sens global de ce que veut dire le patient que du choix de ses mots, qui sont déformés (chaussin pour chaussette) ou remplacés par d’autres (cuiller pour fourchette). La compréhension de ce qui est entendu  et de ce qui est lu est altérée. Le patient n’écrit pus spontanément et fait de toute façon de nombreuses fautes d’orthographe.

     A ce stade, la réalisation des gestes quotidiens est perturbée, aussi bien l’habillage que l’utilisation des ustensiles ou des outils. Ces troubles sont accentués par des difficultés de reconnaissance des objets. Les visages familiers sont moins bien reconnus également.

    Les troubles psychocomportementaux associent de façon variable selon les patients des troubles anxieux et dépressifs, des modifications de la personnalité, des comportements stéréotypés, un désintérêt, une agressivité verbale ou gestuelle liée à des états de panique, des hallucinations visuelles, des idées délirantes, des fugues. Le sommeil, l’alimentation et les contrôles sphinctériens sont perturbés.

     

    La phase sévère (2 à 4ans)

     

    La mémoire est profondément dégradée : la mémorisation n’est plus possible et le patient oublie tous les souvenirs passés aussi bien personnels que culturels. La dégradation du langage oral et écrit est majeure. La compréhension est altérée de manière permanente. Les mots sont déformés. Le patient parle peu, il répète souvent ce que dit son interlocuteur (écholalie) ou répète spontanément des syllabes (palilalie), puis il devient quasi mutique. Paradoxalement, des fragments normaux de phase peuvent surgir inopinément dans des circonstances fortement émotionnelles (mauvaise nouvelle, visite d’un parent…).

    Le comportement ne fait que s’aggraver davantage, avec un patient prostré ou déambulant de manière incessante. Une agressivité et une opposition sont fréquentes en cas de situations nouvelles que dérangent les patients de leurs rituels. A ce stade sévère, le patient marche lentement, il tombe fréquemment et présente parfois des éléments proches de ceux d’une maladie de parkinson. Il arrive quelquefois des crises d’épilepsie ou des sursauts (myoclonies). Le maintien à domicile est de plus en plus pénible pour l’entourage, qui est obligé de placer le patient en institution spécialisée.

     

    La phase terminale (2ans)

     

    A ce stade, le patient n’est plus autonome, la communication est impossible et les troubles psycocomportementaux  sont majeurs. L’évolution terminale de la maladie se fait vers un état grabataire : le patient ne peut plus marcher, il reste assis puis allongé dans son lit, l’incontinence est complète. La perte du poids , la faiblesse, les infections bronchiques, la malnutrition liée à une alimentation de plus en plus difficile entraînent le décès du patient en moyenne de 8à 12 ans après le début de la maladie. Cette évolution est bien sûr accélérée par la présence d’autres maladies.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Enregistrement de l’interview sur Europe 1 du professeur Jacques TOUCHON, responsable du centre mémoire de Toulouse.

     

    Les symptômes ont une évolution progressive. La maladie atteint la mémoire, le langage, l’orientation dans l’espace, les troubles intellectuels s’aggravent, absence d’autonomie.

    La maladie est fréquente chez les sujets âgés, car le risque augmente avec l’âge.

    Le patient le plus jeune avait 29 ans quand sa maladie s’est déclarée.

    Les patients jeunes, entre 60 et 65 ans ont le plus de problèmes que les plus âgés.

     

                    A quoi est du cette maladie ?

     

    Les facteurs de risques sont : le sexe féminin, l’âge, des antécédents de la maladie.

     

                    Est-ce une maladie héréditaire ?

     

    Dans 1% des cas c’est héréditaire au sens propre du terme,et dans les 99% des cas la maladie s’est développée dans un cadre familial favorable (comme le diabète par exemple)

     

                    Quelle est la moyenne d’âge ?

     

    75 – 80 ans

     

                    Est elle de plus en plus développée ou est ce parce que nous vivons de plus en plus vieux ?

     

    Nous vivons de plus en plus vieux donc le nombre de malades augmente. 700000 sujets sont atteints et 225000 cas  nouveaux sont déclarés chaque année dut au vieillissement de la population.

     

                    Peut on ralentir la progression de la maladie ?

     

    Il faut faire de la prévention, diminuer les facteurs de risque (l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle et le tabac) il faut être actif sur le plan intellectuel (mots croisés, sudoku…) avoir une vie active (rencontrer des gens) faire preuve de nouveauté car plus le cerveau est stimulé, plus il est protégé.

     

                    Existe-il un vaccin ?

     

    Non c’est plutôt une thérapie qui utilise les défenses immunitaires.

    L’immunothérapie active consiste à injecter au patient un morceau de protéines anormales qui provoque la fabrication d’anticorps contre cette protéine, tandis que l’immunothérapie passive consiste à fabriquer des anticorps contre la protéine anormale puis injecter ces anticorps au patient.

    Le «  vaccin » soigne des personnes déjà atteintes mais s’applique très tôt, avant une trop grande évolution.

     

    Comment savoir si l’on est atteint de la maladie d’Alzheimer ?

     

    Il faut faire le test, mais il n’y a pas d’âge pour le faire et consulter un medecin si des gènes de la mémoire apparaissent.

     

    Combien de temps encore avant un vaccin ?

     

    Des essais thérapeutiques sont en cours, s’ils se révèlent non toxiques un vaccin sortira dans 5 ans. Il évitera alors l’évolution de la maladie d’Alzheimer.

     

     

     

     

     


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  • Les facteurs de risque

     

     

    AGE ET GENRE

     

    L’âge est le premier facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, le nombre de cas augmente avec l’âge.

    Le genre féminin est également un facteur de risque ; à partir de 75 ans, la survenue de la maladie d’Alzheimer est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes mais comme les femmes vivent plus longtemps que les hommes, on comprend pourquoi il y a au total beaucoup plus de femmes atteintes de cette maladie.

     

    EDUCATION ET STYLE DE VIE

     

    La maladie est plus fréquente chez les sujets  de petit niveau d’éducation. En revanche, le risque est plus faible chez les sujets ayant un style de vie cognitivement stimulant. Il s’agit de toutes les activités intellectuelles qui permettent de maintenir et d’entretenir un réseau neuronal efficace : travailler, lire, sortir et rencontrer des gens, s’occuper de ses petits enfants, voyager, un exercice physique quotidien … La solitude multiplie par deux le risque de maladie d’Alzheimer.

    Avoir suivi des études et entretenir des activités intellectuelles variées  favorisent la création de nouveaux neurones (appelé réserve cérébrale) et le développement de connexion neuronales (appelé réserve cognitive).

    Une dépression chronique augmente aussi le risque car d’abord les dépressifs n’entretiennent pas un réseau social et d’autre part le stress permanent fragiliserait l’hippocampe et le rendrait plus sensible aux lésions d’une maladie d’Alzheimer.

     

    RISQUE VASCULAIRE

     

    L’hypertension artérielle, le diabète, ou l’excès de cholestérol sont révélés être des facteurs de risques de la maladie.

    L’avancée en âge s’accompagne de l’installation de petites lésions vasculaires dans le cerveau. La survenue brutale ou progressive de ces lésions vasculaires, même minimes, accélèrerait le déclenchement de la maladie.

    Dans d’autres cas ; ces lésions créent des démences vasculaires pures.

     

    AUTRES

     

    La nutrition joue également un rôle protecteur : un régime de type méditerranéen (appelé aussi régime crétois) s’associerait à une diminution sensible du risque de maladie d’Alzheimer.

    Une consommation régulière et modérée d’alcool est associée à un moindre risque de survenue d’une maladie d’Alzheimer. Dans ce cas les tanins et les flavonoïdes contenus dans le vin ont un effet protecteur.

    D’autres facteurs de risque ont été évoqué : présence d’aluminium dans l’eau de consommation, antécédents de traumatismes crâniens avec coma.

     

    ELEMENTS GENETIQUES

     

    Dans les formes sporadiques de la maladie d’Alzheimer existe un facteur de risque génétique lié au gène de l’apolipoprotéine E (apoE) situé sur le chromosome 19.

    L’ApoE est une protéine de transport des graisses qui intervient dans la régénération synaptique. Il existe trois formes du gène de cette protéine (epsilon 2,3 et 4) : la forme epsilon 4 du gène multiplie par 4 à 18 le risque de faire la maladie  tout en là déclenchant plus tôt. Ce gène ne constitue toutefois pas un marqueur de la maladie, c'est-à-dire qu’avoir l’epsilon 4 n’entraîne pas inéluctablement la maladie d’Alzheimer en outre, on peut développer la maladie en ayant les formes 2 ou 3.

    Enfin, indépendamment des formes familiales génétiques, le fait d’avoir un père ou une mère atteint de la maladie est associé à un risque accru de développer soi même la maladie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Risques et protection :                                                                             

     

                    Facteurs de risque :

    -          âge

    -          genre féminin (après 75 ans)

    -          petit socio-éducatif

    -          facteurs cardio-vasculaires

    -          antécédents familiaux de démence

    -          allèle epsilon 4 de l’ApoE

    -          trisomie 21

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         Facteurs de protection :

    -          haut niveau socio-éducatif

    -          style de vie cognitivement stimulant

    -          régime méditerranéen

    -          traitement des facteurs cardio-vasculaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La phase modérée ou phase d’état (2 à 6 ans)

     

    Le langage spontané s’appauvrit, les incohérences apparaissent parfois aussi bien  au niveau du sens global de ce que veut dire le patient que du choix de ses mots, qui sont déformés (chaussin pour chaussette) ou remplacés par d’autres (cuiller pour fourchette). La compréhension de ce qui est entendu  et de ce qui est lu est altérée. Le patient n’écrit pus spontanément et fait de toute façon de nombreuses fautes d’orthographe.

     A ce stade, la réalisation des gestes quotidiens est perturbée, aussi bien l’habillage que l’utilisation des ustensiles ou des outils. Ces troubles sont accentués par des difficultés de reconnaissance des objets. Les visages familiers sont moins bien reconnus également.

    Les troubles psychocomportementaux associent de façon variable selon les patients des troubles anxieux et dépressifs, des modifications de la personnalité, des comportements stéréotypés, un désintérêt, une agressivité verbale ou gestuelle liée à des états de panique, des hallucinations visuelles, des idées délirantes, des fugues. Le sommeil, l’alimentation et les contrôles sphinctériens sont perturbés.

     

    La phase sévère (2 à 4ans)

     

    La mémoire est profondément dégradée : la mémorisation n’est plus possible et le patient oublie tous les souvenirs passés aussi bien personnels que culturels. La dégradation du langage oral et écrit est majeure. La compréhension est altérée de manière permanente. Les mots sont déformés. Le patient parle peu, il répète souvent ce que dit son interlocuteur (écholalie) ou répète spontanément des syllabes (palilalie), puis il devient quasi mutique. Paradoxalement, des fragments normaux de phase peuvent surgir inopinément dans des circonstances fortement émotionnelles (mauvaise nouvelle, visite d’un parent…).

    Le comportement ne fait que s’aggraver davantage, avec un patient prostré ou déambulant de manière incessante. Une agressivité et une opposition sont fréquentes en cas de situations nouvelles que dérangent les patients de leurs rituels. A ce stade sévère, le patient marche lentement, il tombe fréquemment et présente parfois des éléments proches de ceux d’une maladie de parkinson. Il arrive quelquefois des crises d’épilepsie ou des sursauts (myoclonies). Le maintien à domicile est de plus en plus pénible pour l’entourage, qui est obligé de placer le patient en institution spécialisée.

     

    La phase terminale (2ans)

     

    A ce stade, le patient n’est plus autonome, la communication est impossible et les troubles psycocomportementaux  sont majeurs. L’évolution terminale de la maladie se fait vers un état grabataire : le patient ne peut plus marcher, il reste assis puis allongé dans son lit, l’incontinence est complète. La perte du poids , la faiblesse, les infections bronchiques, la malnutrition liée à une alimentation de plus en plus difficile entraînent le décès du patient en moyenne de 8à 12 ans après le début de la maladie. Cette évolution est bien sûr accélérée par la présence d’autres maladies.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Enregistrement de l’interview sur Europe 1 du professeur Jacques TOUCHON, responsable du centre mémoire de Toulouse.

     

    Les symptômes ont une évolution progressive. La maladie atteint la mémoire, le langage, l’orientation dans l’espace, les troubles intellectuels s’aggravent, absence d’autonomie.

    La maladie est fréquente chez les sujets âgés, car le risque augmente avec l’âge.

    Le patient le plus jeune avait 29 ans quand sa maladie s’est déclarée.

    Les patients jeunes, entre 60 et 65 ans ont le plus de problèmes que les plus âgés.

     

                    A quoi est du cette maladie ?

     

    Les facteurs de risques sont : le sexe féminin, l’âge, des antécédents de la maladie.

     

                    Est-ce une maladie héréditaire ?

     

    Dans 1% des cas c’est héréditaire au sens propre du terme,et dans les 99% des cas la maladie s’est développée dans un cadre familial favorable (comme le diabète par exemple)

     

                    Quelle est la moyenne d’âge ?

     

    75 – 80 ans

     

                    Est elle de plus en plus développée ou est ce parce que nous vivons de plus en plus vieux ?

     

    Nous vivons de plus en plus vieux donc le nombre de malades augmente. 700000 sujets sont atteints et 225000 cas  nouveaux sont déclarés chaque année dut au vieillissement de la population.

     

                    Peut on ralentir la progression de la maladie ?

     

    Il faut faire de la prévention, diminuer les facteurs de risque (l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle et le tabac) il faut être actif sur le plan intellectuel (mots croisés, sudoku…) avoir une vie active (rencontrer des gens) faire preuve de nouveauté car plus le cerveau est stimulé, plus il est protégé.

     

                    Existe-il un vaccin ?

     

    Non c’est plutôt une thérapie qui utilise les défenses immunitaires.

    L’immunothérapie active consiste à injecter au patient un morceau de protéines anormales qui provoque la fabrication d’anticorps contre cette protéine, tandis que l’immunothérapie passive consiste à fabriquer des anticorps contre la protéine anormale puis injecter ces anticorps au patient.

    Le «  vaccin » soigne des personnes déjà atteintes mais s’applique très tôt, avant une trop grande évolution.

     

    Comment savoir si l’on est atteint de la maladie d’Alzheimer ?

     

    Il faut faire le test, mais il n’y a pas d’âge pour le faire et consulter un medecin si des gènes de la mémoire apparaissent.

     

    Combien de temps encore avant un vaccin ?

     

    Des essais thérapeutiques sont en cours, s’ils se révèlent non toxiques un vaccin sortira dans 5 ans. Il évitera alors l’évolution de la maladie d’Alzheimer.

     

     

     

     

     


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  • Le PET-Scan

     

    La Tomographie par Emission de Positons (TEP) est une technique d'imagerie médicale fonctionnelle, également appelée métabolique.Par opposition aux techniques d'imagerie médicale conventionnelle, dites anatomiques (Radiologie, Scanner, Imagerie par Résonance Magnétique), elle s'intéresse au fonctionnement des organes. Elle est fondée sur l'administration d'une substance radioactive émettrice de photons gamma, dont on suit la distribution dans l'organisme avec un détecteur approprié : le PETSCAN.

    La TEP fait ainsi partie au même titre que la scintigraphie des examens dits de Médecine Nucléaire (ou Radio-Isotopes), car elle utilise d'infimes quantités de produit radioactif lors de sa réalisation.

     

    Apparence du pet-scan

     Un Petscan ressemble à un scanner traditionnel. Il s'agit d'un appareil au travers duquel se déplace un lit mobile, ainsi seule une partie du corps se trouve dans la machine à un instant donné. L'espace réservé au patient est donc ainsi réduit, mais le sentiment de claustrophobie ressenti par certains lors de l'examen est relativement rare et beaucoup moins fréquent qu'en IRM. Par ailleurs, l'examen est totalement silencieux. (Voir Quelques images à la fin de l'article)

     Les grandes utilisations du Pet-scan

    Historiquement, le domaine de prédilection de la tomographie par émission de positons était la Neurologie. Au cours de ces 20 dernières années, la majorité des publications scientifiques se sont intéressées à ce domaine; secondairement et notamment depuis 1985, le PET s'est progressivement développé dans deux autres voies que sont la Cardiologie et la Cancérologie.

    Les 3 champs principaux d'applications cliniques du PET sont aujourd'hui par ordre d'importance :

    • la CANCEROLOGIE, (Diagnostic, Caractérisation de tumeurs , Bilans avant et après traitement, Surveillance, Evaluation d'efficacité thérapeutique)
    • la CARDIOLOGIE, (Maladie coronarienne, Cardiomyopathie dilatée, Hypertrophie ventriculaire gauche primitive ou secondaire)
    • la NEUROLOGIE-PSYCHIATRIE, (Maladie d'Alzheimer et autres démences, Maladie de Parkinson, Epilepsie, Pathologies vasculaires cérébrales)

    D'autres domaines d'applications interesse egalement le PET, mais reste encore du domaine de la recherche : schizophrénie, autisme, infectiologie, étude des récepteurs...

     Explication de la TEP

     La TEP ou PETSCAN, tout comme la scintigraphie, repose sur l'injection d'un traceur, le plus souvent du 18 Fluoro Deoxy Glucose ou 18 FDG. La distribution de ce traceur dans l'organisme sera détectée grâce à un scanner particulier : le PETSCAN.

    En PET, les isotopes utilisés sont de demi-vie très brève (de quelques minutes à quelques heures), leur schéma de désintégration est simple : lors de leur désintégration radioactive, ils émettront un positon** (l'anti particule de l'électron). Ce positon après un parcours très bref dans la matière (1 à 3 millimètres) rencontrera sa particule soeur l'électron. De cette rencontre matière-antimatière, résultera une réaction d'annihilation, les deux particules disparaîtront en donnant naissance à deux photons. Ces deux photons seront émis en direction diamétralement opposée (180°) et emporteront avec eux une énergie constante (511KeV: Kili-électron-volt = unité d'énergie )

    Le PETSCAN ne détectera ainsi pas directement le positon, mais les deux photons émis lors de son annihilation. Le principe du petscan repose sur la détection simultanée (détection en coïncidence) de ces DEUX photons.

    Ce phénomène d'annihilation se répétera plusieurs milliers de fois par seconde : le PETSCAN en enregistrant simultanément ces deux photons tentera de connaître l'origine et le lieu de cette désintégration. Une fois les informations recueillies par l'ensemble des détecteurs, l'ordinateur sera en mesure de reconstruire une série de coupes anatomiques du corps (tomographie), faisant apparaître sous différents contrastes les lieux où a été détecté le maximum d'annihilations.

    Après la prise d'image, pour les améliorer, on utilise la correction d'atténuation.

    D'une manière un peu simpliste, ne pas corriger l'atténuation, serait comme contempler une source de lumière à travers le brouillard, et la corriger équivaudrait à contempler cette lumière par temps clair. La correction d'atténuation correspond ainsi à trouver un moyen de mesurer de combien le brouillard atténue le rayonnement: l'idée de mesurer ce facteur se réalise le plus souvent grâce à un scanner de "Transmission".

    Lors de l'examen PET, il s'agit en fait de la réalisation d'un "scanner d'émission " (Positron Emission Tomography). Emission signifie en effet que la radioactivité détectée par le scanner est émise par le sujet lui-même, grâce au traceur injecté, et non par le scanner (cas du Scanner X ). Ainsi les photons gamma émis depuis les réactions d'annihilation devront traverser l'organisme afin d'être détectés. Au cours de leur trajet, et en fonction des tissus rencontrés ceux-ci seront atténués à divers degrés.

    Il est ainsi aisément compréhensible que si une réaction d'annihilation a lieu dans le poumon gauche, l'un des photons n'aura qu'à traverser la paroi de la cage thoracique pour aller frapper le détecteur du petscan. Le second photon, émis dans la direction opposée, devra traverser successivement le poumon gauche, le médiastin et le cœur, le poumon droit et la paroi thoracique droite avant de "sortir" de l'organisme. Au cours de ce type de parcours, de nombreux photons se trouveront " atténués".

    L'atténuation dépend donc des structures traversées, dans l'air (poumons) les photons seront donc peu atténués, alors que dans des structures plus solides comme les muscles ou les os, ils le seront nettement plus.

    Afin de corriger les images " d'émission " de cette atténuation, il est très souvent réalisé conjointement une image dite "de transmission ". Afin de simplifier, cette dernière suit le processus inverse de la précédente. Une source radioactive, tournera rapidement autour du patient, émettra dans une direction précise des photons gamma, qui traverseront l'organisme (la coupe) et qui seront détectes de l'autre coté par un détecteur approprié. Ce procédé permet la réalisation d' une "carte des coefficients d'atténuation " du sujet. Ainsi pour chaque coupe, et pour chaque point de cette coupe, l'ordinateur aura connaissance de l'atténuation qu'auront subie les photons (émis depuis ce point) lors de la réalisation des images d'émission. Les images du PET peuvent être ainsi " corrigées de l'atténuation " grâce aux images de transmission.

    Le plus souvent, ces séquences de transmission sont intégrées aux séquences d'émissions et la succession de ces acquisitions passe pour un seul examen aux yeux du patient. La correction d'atténuation permet "globalement" d'améliorer la qualité des images.

    Les grands principes du pet-scan (exemple avec le 18 FDG)

     

    La réalisation d'un PETSCAN nécessite l'injection d'un traceur, nous prendrons ici pour exemple le traceur le plus utilisé : le 18 FDG, 18 fluoro-déoxy-glucose (molécule de glucose dont l'un des groupements hydroxyl (OH), en position 2, a été remplacé par un atome de fluor radioactif (18F)).L'examen réalisé au 18 FDG est souvent appelé TEP au 18 FDG ou 18FDG-PET ou encore Scintigraphie au 18FDG.

     

    1 Synthèse de l'isotope émetteur de positon.

    La synthèse de l'isotope -fluor 18- est réalisée grâce à un cyclotron médical. Sa production est réalisée en bombardant de l'oxygène avec des protons, ceci afin d'enrichir le noyau de l'atome de fluor en protons. Cet enrichissement du noyau rendra l'atome instable. Afin de revenir à son état normal, le fluor dans notre exemple émettra un positon.

    2. Synthèse du traceur.

    Une fois réalisée la synthèse du fluor 18, celui-ci est incorporé dans une molécule de glucose. L'atome de fluor de par sa petite taille et ses propriétés physiques, viendra remplacer un groupement OH (groupement hydroxyle) sur la molécule de glucose formant ainsi le 18 F fluoro-déoxy-glucose (18 FDG).

    Les centres PET ne disposant pas de cyclotron, recevront leur 18FDG d'un site de fabrication distant. Compte tenu de la courte demi-vie du Fluor (109 minutes), il est impératif que la distance séparant le site de production du centre PET n'excède pas 2 heures de transport.

     3. Contrôle de qualité du traceur.

    Avant toute injection à l'homme, le 18FDG doit satisfaire à certaines conditions réglementaires.Ce contrôle de qualité doit s'assurer de :

    • la pureté chimique (détection d'autres composés chimiques actifs, mesure du pH…)
    • la pureté radio-chimique (détection de composés chimiques secondaires également marqués par l'isotope)
    • la pureté radio-isotopique (détection d'autres isotopes)
    • la pureté micro-biologique (le soluté doit être stérile, détection de contaminations bactériennes…)
    • la pyrogénicité (le soluté ne doit pas contenir d'agent pyrogène, "succeptible d'engendrer la fièvre")

    4. Injection.

    Le 18FDG est ensuite rapidement injecté au patient, le plus souvent dans une veine du bras, comme une simple perfusion intraveineuse. Afin de permettre au FDG de se répartir correctement dans l'organisme, il est demandé au patient de rester allongé, au repos strict, durant 45 minutes. Cette période de repos absolu est essentielle.

    5. L'examen proprement dit

    Le patient est placé sur la table d'examen, bras le long du corps. Cette table se déplacera progressivement à l'intérieur du Petscan afin de réaliser l'acquisition des images. Dans certaines indications, Cancer du sein par exemple, il sera réalisé une acquisition supplémentaire (bras positionnés au dessus de la tête afin de dégager les creux axillaires).

    La durée de l'examen peut ainsi varier de 45 minutes à 1heure 30 en fonction du type de caméra utilisée et du protocole suivi.

    Détection du fluor

     

    L'atome de Fluor F18 va émettre un positon, celui s'échappera du noyau et après un parcours très bref de quelques millimètres dans la matière, rencontrera un électron appartenant à un autre atome.

    Le positon est la particule sœur de l'électron, sa charge électrique est identique à celle de l'électron, mais celle-ci est positive.


     

    Cette rencontre électron - positon ( matière - antimatière) entraînera la disparition des deux particules au cours de la " réaction d'annihilation ".

    Fidèle au vieil adage, " rien ne se perd tout se transforme ", cette réaction d'annihilation provoquera l'émission de deux photons, émis dans des directions diamétralement opposées.

    Enfin selon une équation célèbre E=mc² , ces deux photons (photons gamma) emporteront avec eux une énergie de 511 KeV.

    KeV ( Kili-électron-volt = unité d'énergie)

     

    Cette cascade d'événements: émission du positon, annihilation et émission des deux photons se répétera plusieurs milliers de fois par seconde au cours de l'examen.

    Les détecteurs du Petscan sont disposés en couronne, réalisant un véritable "anneau de détecteurs" autour du patient. Ces détecteurs sont composés de deux éléments principaux : le Cristal et le Photomultiplicateur.

    Le cristal (NaI, BGO) permettra la détection des photons : lorsque le photon émis percutera le cristal, il y aura émission de lumière (scintillation). Cette "lumière" sera ensuite transformée en signal électrique et amplifiée par un photomultiplicateur couplé au cristal.

    Les photons émis à 180° l'un de l'autre seront donc détectables par des cristaux opposés (cf ci-contre). L'endroit précis de l'annihilation se trouvera donc sur une ligne rejoignant ces cristaux. Le système électronique dit de "détection en coïncidence" enregistrera ainsi ces deux signaux opposés afin de savoir s'ils proviennent de la même réaction d'annihilation.

    Grâce à l'enregistrement de ces "lignes" dans différentes directions, le système informatique du petscan sera en mesure de préciser où s'est produite l'annihilation.

    L'endroit de l'annihilation correspond à quelques millimètres à celle du positon, donc de l'atome de fluor et par voie de conséquence du 18FDG.

    De cette manière, le Petscan est en mesure d'étudier la répartition d'un traceur dans l'organisme en fonction du processus biologique étudié.

    A partir de ces données brutes, l'ordinateur reconstruira les images dans les 3 plans de l'espace afin d'étudier la répartition d'un traceur dans l'organisme.

     

    Les différents émetteurs de positon et traceurs radioactifs utilisés en PET

     

    Le fluor est l'isotope le plus largement utilisé en PET, il existe cependant d'autres atomes disponibles : carbone, azote, oxygène. La synthèse de ces 4 émetteurs de positons est réalisée grâce au cyclotron.

    Atome
    Isotope
    Demi-vie
    Cible
    Carbone
    11C
    20,4 min
    natN2 gaz
    Azote
    13N
    9,96 min
    natN2 gaz
    Oxygène
    15O
    2,07 min
    15N2 gaz ou natN2 gaz
    Fluor
    18F
    109,8 min
    18O2 liquide ou nat Ne gaz

    La synthèse de ces atomes émetteurs de positons ne se fait pas à partir de leur atome stable respectif. Ainsi, la synthèse du fluor 18, se réalise le plus souvent à partir d'oxygène 18 liquide.

    Ces émetteurs de positons présentent deux caractéristiques essentielles :

    • Une demi-vie radioactive très brève.
    • Ils rentrent dans la composition de la majorité des molécules organiques.

    a) Les isotopes éphémères

    Ces isotopes ont des demi-vies très brèves, c'est-à-dire qu'ils perdent très rapidement leurs propriétés radioactives, donc leur capacité à émettre des positons. Ce laps de temps est caractérisé par la demi-vie et représente la période de temps au bout de laquelle la moitié de ces atomes est revenue à son état stable.

    La demi-vie du Fluor 18 est d'environ 109,8 min. soit moins de deux heures. Ainsi, s'il est injecté une dose de 100 à 8 heures du matin, deux heures après (une demie-vie) il en restera 50, à 12 H soit 4 heures après (deux demie vie) 25, 6 heures après 12,5....

    Heure
    Délai
    Activité restante
    %
    8 h
    H
    100
    100 %
    10 h
    H+2
    50
    50 %
    12 h
    H+4
    25
    25 %
    14 h
    H+6
    12.5
    12.5 %
    16 h
    H+8
    6.25
    6.25 %
    18 h
    H+10
    3,12
    3,125 %
    20 h
    H+12
    1,562
    1,562 %
    22 h
    H+14
    0,786
     
    minuit
    H+16
    0,390
     
           
    8 h le lendemain
    H+24
    0,020
    < 0,02 %
    8 h le surlendemain
    H+48
    0.0000059
    < 0.000006 %
    Une semaine après :
    0,000000000000000000000005169879 ...

    En réalité, cette radioactivité disparaît encore plus rapidement, car le FDG est également éliminé par l'organisme: juste après l'examen, soit environ deux heures après l'injection, une grande partie du produit se retrouvera dans la vessie, et le sujet ira simplement uriner.

    Après 7 demi-vies (moins de 14 heures pour le 18 FDG) 99% de la radioactivité aura disparu.

    Ces demi-vies très brèves imposent que le lieu de fabrication de l'isotope ne soit pas trop éloigné de son lieu d'utilisation. Dans le cas du Fluor 18, si celui-ci n'est pas synthétisé directement dans le service (rares sont les hôpitaux français disposant d'un cyclotron) , la durée de transport maximum est estimée à deux heures, soit environ 200 km.
    L'utilisation des autres isotopes, carbone, oxygène, azote, nécessite une synthèse sur site.

    b) Atomes a la base de nombreuses molécules

    La totalité de l'univers est constituée de 92 éléments naturels. Le principal d'entre eux est l'hydrogène qui représente 90% de la matière connue, suivi de l'hélium qui représente la plus grande part des 10% restants (en masse). Les 90 autres éléments ne sont présents qu'à l'état de traces. Toutefois l'immensité de l'univers est telle que ces traces représentent une masse énorme de matériaux.

    Les organismes biologiques sont constitués de ces 92 éléments. Mais leur proportion est radicalement différente de celle de l'univers. Quatre éléments prédominent nettement : l'hydrogène, le carbone, l'azote et l'oxygène.

    Le tableau ci-dessous récapitule les proportions de ces éléments dans la matière vivante :

    Elément
    Symbole
    Masse
    Proportion
           
    Hydrogène
    H
    10
    61 %
    Azote
    N
    3
    1,5 %
    Oxygène
    O
    68
    27,5%
    Carbone
    C
    19
    10%

    Dans l'organisme, les deux corps principaux sont l'hydrogène et l'oxygène. Ceci ne fait que refléter l'importance de l'eau dans la matière vivante. L'eau "enlevée", le corps dominant est le carbone. Ces 4 atomes entrent dans la composition de la majorité des molécules organiques. Quelques exemples simples: l'oxygène O2, l'eau H2O, le gaz carbonique CO2, le glucose C6H12O6, l'ammoniaque NH3, les acides aminés, l'ADN,...

    A l'aide de la radiochimie, il sera possible d'incorporer ces isotopes émetteurs de positons à la place de leurs homologues naturels dans de nombreuses molécules: H20, CO2 N*H3 ; dans le cas du fluor 18, celui-ci pourra se substituer à la place d'autres atomes. Ces molécules marquées constitueront les traceurs utilisés en PET. Le PETSCAN étudiant leur répartition dans l'organisme, permettra de suivre le métabolisme de ces molécules.

    Il est ainsi théoriquement possible de synthétiser une quantité infinie de traceurs en fonction du métabolisme que l'on désire étudier : Acides aminés, Antibiotiques, Chimiothérapies etc.. Ce potentiel quasi illimité fait l'atout majeur de la tomographie par émission de positons.

    A titre d'exemple, si l'on veut suivre la pénétration et le métabolisme d'une molécule de chimiothérapie dans l'organisme, au sein des cellules cancéreuses, il est possible de " marquer " cette molécule de chimiothérapie à l'aide de l'isotope approprié (ex: 5-Fluoro-Uracile marqué au Fluor 18), et ensuite de tracer le 5FU dans l'organisme.

    De par sa demi-vie "optimale", ses caractéristiques physiques, le Fluor est à l'heure actuelle, l'isotope le plus utilisé, c'est lui qui permettra le marquage du Glucose pour former le 18F- Fluoro-Déoxy-Glucose ou 18FDG.

    2. Les traceur radioactifs

     Comme nous le verrons plus loin, le traceur le plus utilisé en PET est le 18F- fluoro-déoxy-glucose (18-FDG).

    Le tableau ci-dessous récapitule les principaux traceurs utilisés en PET, cette liste est bien entendu non exhaustive, de nouveau traceurs étant synthétisés régulièrement.

    Isotope
    Traceur Mécanismes / Métabolismes étudiés
       
    18 F
    18 FDG Métabolisme glucidique
    18 F  
    18F-Fluoro-Dopa Synthèse dopaminergique
    18F-Fluoro-misonidazole Cellules tumorales hypoxiques
    18F-Uracile (FU) Evaluation de réponse chimiothérapeutique (5FU)
    18 FLT Thymidine Fluorée Prolifération cellulaire
    Fluor  
       
    15O
    H²O15 (Eau marquée) Perfusion
       
    11C
    11C-Acétate Métabolisme oxydatif (myocardique + tumeur)
    11C-Palmitate Métabolisme myocardique (acides gras)
    11C-Tyrosine Métabolisme tumoral
    11C-Thymidine Prolifération cellulaire
    11C-Méthionine Métabolisme tumoral des acides aminés et transport
    11C-Choline  
    11C-Acide-Amino-IsoButyrique (AIB) Métabolisme tumoral des acides aminés
    11C-Acide-Amino-CyclopentaneCarboxylique (ACPC) Métabolisme tumoral des acides aminés
       
    13N
    13N-NH3 (ammoniaque) Perfusion myocardique
    13N-Glutamate Métabolisme tumoral

    Les précautions avant et après  l'examen

    Les précautions à prendre avant l'examen sont les suivantes:

    • Informer impérativement le médecin de la présence d'une grossesse, comme de tout retard de règles
    • Rester à jeûn au moins 6 à 8 heures avant l'examen,
    • Bien boire après l'injection et dans les heures qui suivent l'examen, ceci afin d'accélérer l'évacuation du produit.
    • Vider au maximum sa vessie juste avant la réalisation de l'examen, pour réduire la concentration de traceur dans la vessie et minimiser ainsi les artéfacts sur les images
    • Eviter tout effort musculaire inutile avant l'examen (marathon, course de fond…), tout exercice musculaire qui aurait tendance à accroître la consommation de sucre dans les muscles. Après l'injection du traceur, il sera demandé au patient de rester au calme, immobile, ceci pour les mêmes raisons.

      Le seul point à signaler est éventuellement une certaine prédisposition vis-à-vis de la claustrophobie, indisposant le patient lors d'une position allongée, prolongée sur la table du PETSCAN.

    Après l'examen, le patient reste faiblement irradiant. Cette irradiation de l'organisme est modérée, et de courte durée (10 à 14 heures). Après cette période, la radioactivité aura totalement disparu de l'organisme.

    Il est cependant inutile d'exposer les proches durant les quelques heures qui suivent l'examen, il est ainsi par exemple demandé de ne pas garder sur sa poitrine un enfant en bas-age immédiatement et pendant quelques heures après la procédure. Il est conseillé de bien boire après l'examen afin d'accélérer encore l'élimination du produit. Aucun médicament particulier n'est à interrompre après l'examen. L'alimentation et l'exercice physique peuvent être repris aussitôt après. L'examen n'entraîne aucune altération de la vigilance, le patient peut ainsi reprendre son véhicule immédiatement après.

     Les contre-indications à l'examen

    Grossesse : La grossesse est la seule réelle contre-indication à l'examen. Cette contre-indication est par ailleurs commune à tous les examens utilisant des radiations ionisantes. Il est ainsi impératif que la femme avant l'examen précise l'existence d'une grossesse en cours. Pour les mêmes raisons, l'examen ne sera pas réalisé devant un simple retard de règles. Par ailleurs, dans l'hypothèse d'un désir de grossesse, et ce compte tenu de la brève demi-vie du Fluor 18, il n'existe pas de délai minimum à respecter après l'examen.

    Allaitement : il est préférable de suspendre celui-ci durant 10-12 heures après le moment de l'injection. Cette brève suspension est souhaitable pour deux raisons : - une partie du 18-FDG injecté, peut naturellement se retrouver dans le lait maternel. - après l'injection du 18FDG, l'organisme restera pendant quelques heures, modérément irradiant, notamment au niveau de la poitrine (fixation myocardique du traceur), il ainsi préférable de ne pas exposer inutilement l'enfant à cette source de radiation.

    Diabète : Le diabète n'est pas une contre-indication au 18FDG-PET, mais il doit cependant simplement être signalé au médecin nucléaire avant la réalisation de l'examen. En effet une glycémie basale élevée modifie parfois l'interprétation des images obtenues. Par ailleurs, la dose de sucre correspondant à l'injection du traceur est minimale et ne déséquilibre guère la glycémie d'un patient porteur d'un diabète sucré.

    Les contre-indications classiques concernant l'IRM (prothèse métallique, pace maker..) ne sont en aucun cas des contre-indications au Petscan.

    Réalisation pratique de l'examen (18FDG-pet)

    La réalisation de l'examen PET lui-même, nécessite habituellement moins d'une heure. Cependant le patient doit s'attendre à consacrer entre 2 et 4 heures à l'ensemble de la procédure. Nous vous détaillons ci-dessous la séquence habituelle de cette procédure.

    • Arrivée du patient dans le service : celui-ci doit être impérativement à jeûn depuis 6 à 8 heures. Une hydratation abondante est cependant conseillée afin de permettre une évacuation accélérée du traceur.
    • Consultation médicale
    • Pose d'une perfusion de sérum salé (NaCl) dans une veine du bras et injection du traceur (FDG) via la perfusion.
    • Mise au repos du patient, dans une pièce calme durant 45 à 60 minutes. Ce repos strict, allongé, sans parler, permettra au traceur de se répartir dans l'organisme.
    • Retrait de la perfusion, il est demandé au patient d'aller uriner, sa vessie devant être le plus vide possible lors de l'examen.
    • Une prémédication (antalgique, myorelaxant) peut être instaurée si le patient se sent particulièrement stressé
    • Installation du patient sur la table du petscan, bras le long du corps, ou derrière la tête selon les indications.
    • Début de l'acquisition des images
      • le patient devant rester le plus immobile possible durant cette acquisition
      • le lit se déplacera par pas, entre 6 et 8 fois dans le tunnel du Petscan afin de réaliser successivement les
      • images.
    • Fin de l'examen.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Conclusion: Résumé de l'examen

    1. Synthèse de l' isotope  

    Le fluor 18 est synthétisé grâce au bombardement de protons (H+) sur une cible (oxygène 18):

     

    2. Synthèse du 18 FDG

    Incorporation du Fluor 18 dans une molécule de Glucose, formant ainsi le 18-FDG : 18F Fluoro-déoxy-glucose.

     


    3. Vérification des qualités du 18 FDG

    Puretés chimique, radio-chimique, radio-isotopique, micro-biologique et apyrogénicité.

     

    4.Injection

    Injection intraveineuse du 18 FDG au sujet, suivi d'un repos strict de 45 minutes avant l'examen.


     

    5.Examen PET

    45 min. à 1 heure

    6.Résultats et Compte rendu.

    Et pour terminer, quelques illustrations:

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche, le cerveau  d'une personne normale, à droite celui d'une personne atteinte de la maladie d'alzheimer (les 2 personnes ont le même âge).

     

     


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  • La mémoire

     

    1.

    La mémoire consiste à récolter des informations soit de connaissances générales, autobiographiques ou liée à l’apprentissage. Ce principe se nomme la mémorisation. Elle fait intervenir plusieurs parties du cerveau qui sont elles même activer différemment (par les sens : olfactif, sensitif, auditif, visuelle).  Nous avons différentes mémoires :

                                                                                                                   - la mémoire sensorielle, elle stock les informations liées aux organes sensoriels.

                                                                                                                  _La mémoire épisodique marque les informations autobiographiques (évènement de la vie, noms d’amis).

                                                                                                                   -La mémoire à court terme, on la surnomme mémoire de travail car c’est à ce moment quelle est la plus active. Elle n’est capable de garder les informations que pendant 1 minute et de la restituer pendant ce délai. Elle est en lien avec la mémoire sensorielle.

                                                                                                                    -La mémoire à long terme sert à encoder les informations, c'est-à-dire quelle va prendre un mot comme nuage et va la lier à d’autre informations comme ciel, blanc ou pluie. Ce système permet une récupération des informations plus facilement et plus rapidement. 

                                                                                                                

                                                                                                                   -La mémoire sémantique retient les informations générales comme le nom d’un objet ou des règles sociales.

    La mémoire à long terme est divisée en mémoires déclarative (que l'on peut exprimer par le langage) et implicite (liée aux capacités motrices et émotionnelles).

    La mémoire déclarative concerne le stockage et la récupération de données qu'un individu peut faire émerger consciemment puis exprimer cette mémoire par le langage d'où le terme de déclarative.

    La mémoire non déclarative, appelée quelquefois mémoire procédurale, n'est pas accessible à la conscience contrairement à la mémoire déclarative, du moins dans les détails. Il s'agit de souvenirs concernant des associations et des savoir-faire comme par exemple faire de la bicyclette.

    2.

    Toutes les informations stokeés sont parfois en surplus dans notre cerveau, il va donc oublier afin de faire plus de place. L’oubli est une impossibilité momentanée ou définitive de se souvenir, c’est un phénomène tout à fait normal. Au contraire l’amnésie est un phénomène pathologique. Il existe deux sortes d’amnésie :

                                                                                -L’ amnésie antérograde, met dans l’incité l’individu atteint de mémoriser des faits nouveaux (lésions dans le circuit reliant l’hippocampe, les corps mamillaires et l'hypothalamus).                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

                                                                               -l’amnésie rétrograde fait apparaître des troubles de la mémoire, les faits les plus proches sont oubliés (mémoire épisodique).

     

    3.

    La maladie d'alzheimer touche la mémoire par étape, d'abord la mémoire épisodique puis la mémoire à long therme et la mémoire sémantique. En effet les informations autobiographiques récentes sont les premières oubliées. Puis des informations de plus en plus vieille.

     


     

     

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